Qui es-tu ?
Dans quelle filière étais-tu au Lycée Turgot ?
J’étais en prépa D1, de 2017 à 2019.
Selon toi, quel type d’élève es-tu (le bosseur, le chanceux, l’ambitieux) ?
J’avais à cœur de bien faire le travail et de m’investir dans les cours. Je ne savais pas forcément ce que je voulais faire, mais le terme ambitieux fonctionne quand même.
Quel est ton projet professionnel ?
Je compte passer les concours de la haute fonction publique, principalement dans le domaine de la santé.
Ta formation
Quelles études as-tu suivi avant d’entrer dans cette formation ou as-tu pu rentrer directement dans cette formation après la prépa ?
Durant ma première année post-prépa, c’est-à-dire pendant ma troisième année de licence, je suis partie en magistère « Juristes d’affaires franco-britanniques ». Je ne savais pas, à ce moment-là, vraiment ce que je voulais faire et j’avais envie de découvrir davantage que les matières de licence 3 qui ne m’intéressaient pas. De plus, je savais qu’il était possible de se réorienter si, finalement, ce magistère ne me plaisait pas. J’ai, en effet, choisi de me réorienter à la fin de ma licence 3. J’ai passé le concours cycle-master de l’ENS, j’ai été classée première… sur la liste d’attente. J’ai alors choisi de « construire mon propre parcours » comme disait M. Dalem. Ainsi, j’ai bifurqué vers un master de droit public, en ligne (le Cavej de Paris 1), auquel j’ai ajouté un volontariat de service civique au CHU de Rennes.
Comment rentre-t-on dans cette formation ? (concours, dossiers…)
Pour rentrer au magistère « juristes d’affaires franco-britannique », il faut passer par la sélection sur dossier avec, à l’appui de ce dernier, une lettre en français et en anglais suivi d’un oral de personnalité et d’anglais. Pour ces entretiens, il y a un entretien avec la directrice du magistère et un entretien avec les professeurs d’anglais du magistère pour vérifier le niveau d’anglais.
Peux-tu nous expliquer comment se déroule cette formation (durée, contenu, examen final) ?
Comme souvent pour les magistères, la formation utilise les ressources pédagogiques déjà disponible à la faculté. Concrètement, le magistère consiste à allier une licence 3 de droit privé classique et un bon nombre de matières de master 1 de droit des affaires. Cela donne environ 10 matières par semestre, au lieu de 6. J’ai ainsi pu découvrir le droit de la propriété intellectuelle, le droit fiscal, le droit de la concurrence…etc. Après cette première année, la promotion s’envole pour Exeter, pour un LLM en business law. C’est un des principaux attraits du magistère : le LLM est gratuit et il suffit d’obtenir 12 de moyenne pour pouvoir y participer. L’année de LLM est plus calme. En effet, au niveau académique, il y a seulement 4 matières en tout et le mémoire en plus. Enfin, la dernière année, qui correspond au master 2, est libre : chacun choisit le master qu’il souhaite intégrer. Cependant, il faut avoir l’accord de la directrice du magistère qui doit approuver votre choix de M2. Ce ne sera pas réellement compliqué si votre projet est cohérent et même si vous vous orientez plus vers du droit public.
Il ne faut pas se dire que ce magistère est très spécialisé en droit franco-britannique. Ce magistère permet surtout d’obtenir un LLM gratuit avec un master français également ce qui est un très bon atout sur un CV. En effet, pour faire du droit des affaires dans des gros cabinets d’avocats, il y a toujours cette partie internationale avec la recommandation d’avoir un LLM.
Quels sont les débouchés ?
Les débouchés du magistère sont classiques car il découle sur du droit des affaires : juriste d’entreprise et avocat. A noter que le magistère « Juristes des affaires franco-britanniques » est assez bien vu des recruteurs qui aiment bien la carte LLM. De plus, les anciens arrivent assez facilement à intégrer des mastères spécialisés de type ESSEC.
Quelles sont les qualités requises ?
La première année du magistère correspond à une charge de 40 heures de cours par semaine de mémoire. Il faut donc être une personne qui aime aller à chaque cours de fac et il faut s’attendre à travailler progressivement. Il faut se préparer à avoir une charge de travail relativement importante. J’aurais, quand même, tendance à dire, qu’après une prépa, cela se fait sans problème particulier. La formation exige aussi naturellement un certain niveau en anglais et une appétence pour le droit des affaires.
Quelles sont les difficultés que tu as rencontrées ?
Ma difficulté était très simple : je n’aimais pas ça. J’ai bien aimé certaines matières type fiscal et droit de la concurrence, mais c’est simplement parce qu’elles se rapprochaient le plus du droit public. La formation est transparente, elle forme des « juristes d’affaires » et à l’inverse de certaines formations qui tendent à élargir leurs horizons, elle ne cherche à former que des juristes d’affaires.
Ta satisfaction
Que retiens-tu de cette formation ?
Bien que je me sois, par la suite, réorientée, je n’ai aucun regret. D’abord, cela m’a permis de savoir ce que je ne voulais pas faire assez tôt dans mon cursus, ce qui est une chance au vu du nombre de débouchés en droit. Ensuite, j’ai pu découvrir très tôt un panel de matières assez impressionnant ce qui est un plus non négligeable pour s’orienter.
Avais-tu des attentes en entrant dans cette formation ? Tes attentes ont-elles été remplies ?
Je voulais simplement continuer un peu sur la voie de la prépa avec un parcours assez exigeant et donnant accès à plus de ressources pédagogiques qu’un parcours classique. Ces attentes-là ont été remplies. J’étais aussi attirée par l’horizon d’un LLM mais je suis partie avant ^^.
Pourquoi avoir choisi cette formation ?
Cette formation permet de découvrir un panel de matières. De plus, il permet d’obtenir la chance de faire un LLM gratuit.
Quels conseils donnerais-tu à des candidats postulant pour cette formation ?
Avoir une idée assez claire de ce qu’est le droit des affaires pour pouvoir expliquer le pourquoi du comment de votre candidature pendant l’entretien avec Madame Barreau. Il faut également travailler un peu votre anglais.
Quel est ton mot de la fin pour les étudiants ?
Ne vous mettez pas plus de poids que nécessaire sur vos choix d’orientation. Le système français est fait de coins et de recoins qui vous permettront toujours, si vous êtes bien informés, de basculer sur autre chose.
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