Qui es-tu ?

Dans quelle filière étais-tu au Lycée Turgot ?

Je viens de la filière D2 de Turgot (promotion 2011-2013), après être sorti d’un Bas ES spécialité mathématiques.

Selon toi, quel type d’élève es-tu (le bosseur, le chanceux, l’angoissé) ?

J’aurai tendance à dire bosseur et angoissé. Cependant, l’angoisse a souvent pris le pas et m’a davantage paralysé durant mes études qu’aidée à me dépasser. Un des conseils que j’aurai dû suivre durant mes années en prépa était celui de travailler en groupe, de se former un groupe solide de collègues de travail, où on peut se motiver et s’entraider à plusieurs. C’est vital pour les études supérieures.

Quel est ton projet professionnel ?

Je n’avais pas de projet professionnel bien établi à l’époque. Je voulais travailler dans l’économie politique avec une dimension sociale afin que cela soit utile aux autres et à la société. Je pensais donc que l’ENS aurait pu me permettre de devenir haut fonctionnaire pour ensuite travailler sur les politiques économiques. Mais j’ai été refroidi par le parcours qu’il fallait suivre car, selon moi, l’économie y était trop formalisée et pas assez pratique. 

Après une première année de Master (Master 1) en Economie Appliquée, j’ai décidé de me spécialiser en chargé d’études économiques et sociales. C’est un master polyvalent mettant davantage l’accent sur une méthode de traitement et d’analyse des données en général, qu’elles soient quantitatives ou qualitatives, ce qui permet de travailler dans de nombreux domaines.

Désormais, je suis consultant économique et social auprès des représentants du personnel.

Ton master

Quel master as-tu suivi (ou suis-tu) ?

Après un Master 1 d’Economie Appliquée, j’ai effectué la poursuite de mes études en Master 2 de chargé d’études économiques et sociales (CEES) à Paris 1.

C’est un Master qui a la particularité d’être indifférencié, c’est-à-dire que l’on peut le suivre quel que soit le parcours envisagé après le master : en recherche ou rejoindre le monde professionnel. Ainsi, sur une promotion de 28 élèves, à peu près la moitié a poursuivi en recherche avec un doctorat tandis que l’autre moitié a rejoint le marché du travail dès la fin du master.

Il y a un choix à faire au début du Master, avec un « parcours recherche » et un « parcours professionnel » mais la plupart des cours se fait en commun avec l’ensemble des élèves des deux parcours.

https://www.pantheonsorbonne.fr/diplomes/master2-cees/

Quelles matières sont enseignées dans ce master ?

En termes de matières, on avait un équilibre entre des matières sociologiques (sociologie du travail, sociologie des organisations, sociologie des institutions et de la famille, …), statistiques (cours sur le logiciel SAS, cours de statistiques pures et de traitement de données, …) et économiques (économie du travail, de la santé, histoire de la pensée économique, …).

Quels sont les débouchés (les voies sont-elles bouchées ou manque-t-il des personnes exerçant ces métiers) ?

Ce Master prépare davantage à une méthode de travail qu’à un métier. En effet, le métier de chargé d’études est très variable dans sa définition. Il existe plusieurs profils dans cette profession, avec deux grandes catégories : les chargés d’études plutôt orientés vers le quantitatif (traitement des chiffres, gestion de base de données, utilisation accrue des modèles statistiques, etc…) et les chargés d’études orientés vers du qualitatif (enquête de terrain, réalisation et analyse de questionnaire, réalisation d’entretiens semi-directifs individuels ou en groupe, etc…). A cela s’ajoute, ensuite, une spécialisation sectorielle. En effet, un chargé d’études peut travailler dans quasiment n’importe quel domaine ou champs d’études : industrie pharmaceutique, industrie automobile, nouvelles technologies et big data, transports publics, aménagement du territoire, politiques de l’emploi et de l’insertion, etc… L’avantage de cette diversité c’est que le futur chargé d’études peut se spécialiser en fonction de ses points forts ou centre d’intérêts et qu’il y a pas mal de demande sur le marché du travail pour les personnes sachant utiliser les données (monde de la « data »).

Ce Master prépare à beaucoup de débouchés et c’est ensuite à l’étudiant de choisir le secteur où il souhaite travailler. Cela permet d’envisager une pluralité de parcours à la suite du master. Pour ma part, j’ai poursuivi dans le conseil auprès des représentants du personnel.

Le but de cette formation est de nous préparer à créer et traiter une enquête de A à Z : création du protocole d’enquête, définition de l’échantillon d’étude retenu, création des indicateurs que l’on souhaite suivre, diffusion de l’enquête, recueil des résultats et traitements pour arriver à une restitution de l’enquête.

Quelles sont les qualités requises ?

Il faut aimer, de manière générale, les données, qu’elles soient quantitatives (base de données, traitement Excel, …) ou qualitatives (études de terrain, interview, observation, …). Ensuite, il faut apprécier les traiter, les manipuler et si possible arriver à « les faire parler » et à les utiliser correctement.

Un autre intérêt est d’arriver à réaliser une enquête où l’on peut travailler sur des données quantitatives et qualitatives en même temps. C’est à ce moment-là que les enquêtes deviennent vraiment intéressantes. 

Quelles sont les difficultés ?

La charge de travail est importante mais soutenable et régulière. Beaucoup de travail de groupe est demandé, ce qui peut paraître compliqué parfois mais se révèle être une très bonne chose finalement. Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié cette approche. 

Ta satisfaction

Pourquoi avoir choisi ce master ? Quelles étaient tes attentes ?

Je l’ai choisi pour la méthode proposée, sa polyvalence et la qualité de ses cours et enseignants affiliés.  J’avais déjà eu plusieurs professeurs de cette formation au cours de mon parcours universitaire, et ils étaient tous très intéressants.

En termes d’attente, les objectifs du Master m’avaient bien été présentés et j’avais déjà en tête ce qu’il allait m’apporter.

A-t-il répondu à tes attentes ?

Totalement. J’ai particulièrement apprécié l’équilibre entre sociologie, statistiques et économie ainsi que les nombreux travaux de terrain et de groupe à réaliser.

Quel est ton mot de la fin pour les étudiants ?

N’hésitez pas à réaliser des expériences professionnelles pendant vos études, notamment pendant l’été si vous avez le temps. En effet, un seul stage en fin d’année de Master 2 peut paraître insuffisant pour se rendre compte du milieu professionnel et de la profession que l’on souhaite exercer par la suite. 

Questions des étudiants lors du live

Y-a-t-il de la sociologie au sein des statistiques ?

Les statistiques s’étendent et se diversifient dans tous les domaines. En sociologie, les statistiques sont de plus en plus utilisées pour donner une crédibilité aux études. On utilise de plus en plus ces méthodes-là pour expliquer leurs résultats. Il est totalement possible d’allier sociologie et statistiques. 

Vous souhaitez poser des questions à Donatien Censier-Marty ? Rendez-vous sur l’annuaire ICI.

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